Pour les investisseurs institutionnels achetant ou gérant des patrimoines immobiliers résidentiels et les banques octroyant des prêts immobiliers, le besoin d’une meilleure prise en compte des critères ESG se concrétise. La donnée immobilière peut alors jouer un rôle crucial.
Ces dernières années, la mise en place de diverses lois, réformes et recommandations relatives à l’environnement et au développement durable a fortement bouleversé le monde de l’immobilier. Visant à encourager une approche de la finance et de l’investissement socialement responsable et plus respectueuse de l’environnement, ces initiatives témoignent d’une politique environnementale plus exigeante et ambitieuse, tant au niveau national qu’européen, et d’une volonté d’encourager les professionnels de l’immobilier résidentiel, de la banque et de la finance à mieux appréhender les critères ESG.
Ces trois événements majeurs ont eu un impact direct sur les activités de nombreux professionnels du secteur de l’immobilier et de la finance :
1. La réforme du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) :
Issu d’une directive européenne, le DPE accompagne les transactions du marché immobilier depuis 2007. Sa refonte, effective à partir du 1er juillet 2021 concerne le contenu du DPE mais aussi la méthode de calcul, prenant désormais en compte les émissions de gaz à effet de serre en plus de la consommation d’énergie du logement.
La conséquence directe de ce nouveau DPE ? De nombreux logements ont reçu une note énergétique moins bonne qu’avant. L’analyse effectuée par PriceHubble six mois après l’entrée en vigueur de la réforme du DPE montre par exemple que si l’on se concentre sur les classes F et G à Paris, 33 % du parc de logement sont considérées comme des passoires thermiques, contre 23 % avant la réforme du DPE.